Définition du stoïcisme

Qu'est-ce que le stoïcisme ?

Le stoïcisme est une école philosophique fondée par Zénon de Cicius en 301 av. J. C dans la Grèce antique. C’est également un courant philosophique hellénistique séculaire et influent au XVIIe siècle jusqu’à nos jours.

Le stoïcisme a un principe de base : « Vivre de façon cohérente, conformément à la raison comme à notre nature, qui au fond, ne font qu'un ». Le stoïcisme prône une sagesse totale, comme l’est l'univers. Selon la doctrine stoïcienne, tout dans l'univers est en harmonie et uni. Par conséquent, la philosophie de même, doit tenir ses parties unies : la logique, la physique et l’éthique. Chacune de ces parties donne du sens à l’autre, elles ont donc complémentaires.

Étymologie

Stoïcisme vient du grec Stoa poikilê qui signifie les adeptes du portique. Cette appellation vient du fait que Zénon de Kition donnait ses leçons sous un portique de l’Agora dans la cité d’Athènes. C’est également dans ce portique que les Stoïciens avaient l’habitude de se réunir et de propager leur doctrine. C’est la raison pour laquelle le Stoïcisme est aussi appelé école du portique. Actuellement, Stoïcisme désigne l’aspect moral de ce courant philosophique.

Le stoïcisme à ses débuts a soutenu que l'univers entier était dirigé par une loi naturelle divine et rationnelle.

Le stoïcisme est né dans un contexte des conquêtes, notamment celles d'Alexandre le Grand et des rois macédoniens qui ont ruiné des cités-états autonomes et en ont pris le contrôle. C'est dans ce contexte de bouleversement, dans lequel la cité ne fournissait plus le cadre idéal et stable pour l'existence qu'on commença à se questionner sur la finalité du destin individuel et sur ce qu'il pouvait être les normes capables de le régir.

À ce questionnement, deux écoles philosophiques, des descendants de Socrate proposent deux réponses divergentes, mais complémentaires. Pour Epicure, le plaisir est la fin de toute vie heureuse, mais pour les stoïciens, il faut rechercher de la vertu. Les deux courant philosophique avaient pourtant beaucoup de choses en commun : l'orthodoxie d'école, un corps de doctrines très structuré, la subordination des recherches théoriques à une fin pratique ainsi que l'éducation morale et la conquête du bonheur.

L'histoire du stoïcisme

L'histoire du stoïcisme peut être divisée en trois périodes : l'Ancien stoïcisme, le Moyen stoïcisme et le stoïcisme Impérial.

L'Ancien stoïcisme

L'Ancien stoïcisme avec des figures comme Zénon, Cléanthe, Chrysippe, s'étant de la création du stoïcisme (301 av. JC) jusqu'à la fin du 2e siècle. Pendant cette période, le stoïcisme est une institution stable, dirigée par des scholarques officiellement désignés à partir d'Athènes le siège sans que ceux-ci soient des Athéniens.

Le Moyen stoïcisme

Le Moyen stoïcisme, avec des figures comme Posidonius, Zénon de Tarse, Diogène de Babylone, Antipater de Tarse et son disciple Panétius de Rhodes (180-110 av. J.-C.), fondateur de l'école syriaque, Posidonius d'Apamée (135-50 av. J.-C.), successeur de Panétius de Rhodes. Cette période se caractérise par l'abandon de la concentration du siège à Athènes. Panétius (185 - 125) dirige le centre de Rhodes.

Le stoïcisme impérial

Le stoïcisme impérial, cette période a connu des grandes figures comme Sénèque, Epictète, Marc Aurèle. Elle est caractérisée par une forte diffusion du stoïcisme, il touche des personnalités appartenant à des couches sociales très variées : des empereurs comme Marc Aurèle, des esclaves affrachis comme Epictète, des précepteurs comme Sénèque.

La philosophie stoïcienne

La philosophie stoïcienne est la philosophie la plus influente dans l’Empire romain jusqu’à l’essor du christianisme. Elle repose sur un principe fondamental : vivre de façon cohérente, conforment à la raison comme le fait la nature, car la vie et la nature ne font qu'un. C'est la philosophie la plus influente dans l’Empire romain jusqu’à l’essor du christianisme.

La philosophie stoïcienne veut une sagesse totale, à l'image de l'univers. Pour les stoïciens, dans l'univers, tous les éléments sont liés ensembles, par conséquent, la philosophie se doit aussi rassembler toutes ses parties : la logique, la physique et l'éthique. Ayant en arrière-garde cette vision, les stoïciens accordent une très grande importance à la morale, qu'ils considèrent comme le principale domaine de l'acquisition de la connaissance. Ils se servent ainsi de la logique et de la physique pour soutenir leurs doctrines morales.

Renoncement et sacrifice

Pour les stoïciens, toute réalité est matérielle, mais la matière, passive, doit être distinguée du principe actif : le logos (raison divine et catégorie supérieure d’entité matérielle), un souffle pénétrant l’ensemble de l’Univers dont l'homme est la manifestation. Ainsi, vivre conformément à la nature ou au logos revient à vivre en harmonie avec l'ordre divin de l'Univers.

La morale stoïcienne

La morale stoïcienne repose sur un principe que défendaient les cyniques selon lequel le bien est quelque chose qui ne réside pas dans les objets externes mais plutôt dans l’état de l’âme elle-même, dans la sagesse et la maîtrise de soi.

,La devise stoïcienne

La devise stoïcienne a été tirée de l’enseignement de Platon : apéchou kai épéchou, c'est-à-dire « Endure et renonce » ou encore « supporte et abstiens-toi ». Cette devise vient d'un concept fondamental des stoïciens : "ta éph' hèmin et ta ouk éph' hèmin." en grec qui signifie "Ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous". Selon Épictète, doit s'exercer à ne vouloir que ce qui dépend de lui et à subir sans rechigner ce qui n'en dépend pas.