Les différentes figures de style

Qu'est-ce qu'une figure de style ?

Une figure de style est une manière particulière de s’exprimer, rendant le discours expressif, à l’aide de différentes ressources de la langue. Il existe plusieurs figures de styles, regroupées en figures d’amplification, figures d’analogie, figures d’atténuation, figures de construction, figures de sonorités, figures d’insistance, figures d’opposition et figures de substitution.

Les figures de style constituent une ressource importante dans la littérature, mais également dans la vie quotidienne. On les utilise tous les jours sans se rendre compte. Combien de fois n’a-t-on pas recouru à la personnification, à l’euphémisme, à la métaphore, l’ironie dans les différentes façons de s’exprimer.

  • Le temps nous le dira.
  • La nature m’a enseigné à aider les autres.
  • Il est parti (au lieu de : il est mort).

Les différentes figures de style

Les figures de style sont des procédés qui touchent essentiellement deux domaines de la linguistique : la lexicologie et la syntaxe. C’est la raison pour laquelle certains auteurs ne distinguent que deux types de figures de style : les figures lexicales et les figures de construction puisque toutes les figures de style se construisent par manipulation du lexique ou par recours à des procédés syntaxiques : l'emplacement des mots dans la phrase, la suppression de mots, la suppression ou exagération de connecteurs logiques (conjonctions, adverbes, ...).

Un autre mode de classer les figures de style se base sur le résultat ou l'effet obtenu. Selon le résultat obtenu, on distingue généralement huit principales catégories de figures de style : figures d’ampliation, d’analogie, d’atténuation ou d’omission, de construction, de diction ou de sonorités, d’insistance, d’opposition, de substitution.

Figures d’amplification

Ces sont des ressources stylistiques qui permettent de modifier le sens des mots en les rendant plus forts, plus évocateurs. Dans cette catégorie, on distingue : la gradation et l’hyperbole.

La gradation

La gradation est une succession ordonnée de termes de sens voisins. C’est une forme d'énumération. Il peut s’agir de gradation ascendante ou descendante. La gradation est ascendante lorsque les termes utilisés sont de plus en plus forts. Elle est descendante lorsque les termes sont de plus en plus faibles.

Exemple de gradation ascendante :

  • Va, cours, vole. (Victor Hugo)
  • Il a construit des châteaux, des villes et des empires.

Exemple de gradation descendante :

  • Paris est un monde, un pays, une ville de merveilles.
  • Il y avait toutes sortes de personnes dans la ville, des meurtriers, des escrocs, des cambrioleurs et des hommes honnêtes.

L’hyperbole

L'hyperbole est l'ensemble des procédés d'exagération. Ils touchent aussi bien la syntaxe que le lexique, par une exagération rendue manifeste par l’accumulation ou par l’emploi de mots exagérés.

Exemple

  • On meurt de froid. (Pour dire : on a très faim.)
  • J’ai une faim de loup. (Pour dire : j'ai très faim.)

Figures d’analogie

Les figures d’analogie sont des figures qui établissent des liens entre des idées pour mettre en relief leurs similitudes et leurs ressemblances. Dans les figures d’analogie, il se crée toujours un lien entre deux idées ou deux mots. Dans cette catégorie de figures, on compte : l’allégorie, la comparaison, la métaphore, la personnification et la prosopopée.

Allégorie

Une allégorie est une figure de style caractérisée par abstraction par une image, souvent par un être vivant. Dans l'allégorie, on utilise des procédés narratifs et descriptifs. La personnification y est fréquemment utilisée.

Exemple

« Hiver, vous n'êtes qu'un vilain !
Été est plaisant et gentil... »
(Charles d'Orléans)

« La vie est un opéra, c'est un grand opéra,
Le ténor et le baryton se battent pour la soprano,
en présence de la base et des compresseurs. (…) »
(Machado de Assis)

Dans les deux exemples, il y a une abstraction ,“Hiver” “Été”et “la vie” sont imagés et personnifiés. Ils sont traités comme s'ils étaient des êtres humains.

Comparaison

Une comparaison est l’établissement d’un rapport de ressemblance entre deux éléments (idées ou objets), par une analogie entre ces deux éléments : le comparé et le comparant. La comparaison se fait grâce à un terme de comparaison. (Comme, ainsi que, plus… que, moins… que, de même que, semblable à, pareil à, ressembler, on dirait que…)

Exemple

« Une belle jeune fille aux cheveux noirs comme le jais aux yeux veloutés comme ceux de la gazelle, se tenait debout et adossée à une cloison ...» (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo.)

Dans cet exemple, les cheveux noirs sont comparés aux yeux du jais, qui sont à leur tour comparés à ceux de la gazelle.

Métaphore

Le terme “métaphore” vient du grec metaphora, (le transport, transposition, transfert de sens). La métaphore est la désignation d’un objet ou une idée par un terme qui convient pour un(e) autre, et qui est lié au précédent par une analogie. C’est en quelques sortes une comparaison sans termes comparatifs.

Exemple

« Si j’ai bien pénétré le sens de ton discours,
Me répondit alors cette âme généreuse,
Ton cœur ressent déjà les assauts de la peur, ...
(DANTE, Divine comédie)
« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage. » (BAUDELAIRE, « L’Ennemi »)
« Un nuage passa sur le front de Danglars ». (ALEXANDRE DUMAS, « Le Comte de Monte-Cristo)

Personnification

La personnification est l’attribution des caractéristiques propres aux êtres humains à des entités abstraites, à des animés ou inanimés. Dans la personnification, on associe un élément inanimé ou animal à un mot réservé d’ordinaire à un être humain.

Exemple

« Autrefois le Rat de ville
Invita le Rat des champs,
D'une façon fort civile
, » (LAFONTAINE,“FABLE IX : Le rat de ville et le rat des champs)

Prosopopée

La prosopopée est une figure d'analogie qui consite à faire parler une personne morte ou absente, un animal, un objet inanimé ou encore une abstraction.

Exemple

« Le Mulet se défendant
Se sent percer de coups : il gémit, il soupire.
Est-ce donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?
» (LAFONTAINE “Fable IV : Les deux mulets)

Figures d’atténuation ou d’omission

Une figure d’atténuation est une figure visant à réduire la force d’un mot ou d’une expression. Dans cette catégorie, on retrouve l’euphémisme et la litote.

Euphémisme

Le terme “euphémisme“ vient du grec phêmi (je parle) et eu (bien, heureusement): Le terme était utilisé dans l’Antiquité pour éviter les termes qui pouvaient attirer le malheur, des termes comme la mort, l’accident, la stérilité.

Un euphémisme est l’emploi d’un mot ou une expression adoucie pour exprimer une idée ou une réalité chocante ou désagréable.

Exemple

Pays en voie de développement au lieu de pays sous-développé.
Le Premier ministre a remercié le ministre de la Justice. Au lieu de : le Premier ministre a limogé le ministre de la justice.

Litote

La litote est une figure consistant à dire moins pour suggérer d’avantage.

Exemple

« Si je la haïssais, je ne la fuirais pas. » (Racine)

La double négation fréquemment utilisée en français fait aussi partir de la litote.

Exemple

Je ne peux pas ne pas venir à ta fête d’anniversaire.

Différence entre la litote et l 'euphémisme

La litote se différencie de l’euphémisme par le fait que dans la litote, on utilise les mots en renforçant l’information qu’ils véhiculent. Par contre, dans l’euphémisme, les mots moins désagréables sont utilisés pour exprimer des réalités désagréables.

Figures de construction

Une figure de construction est une figure consistant à utiliser la construction syntaxique, non pas le lexique, pour rendre un énoncé expressif. Dans cette catégorie, on trouve – l'anacoluthe, l'asyndète, la polysyndète, la parataxe, l'ellipse, le parallélisme.

Anacoluthe

Une anacoluthe est une figure de construction qui consiste à effectuer volontairement une rupture dans la cohésion syntaxique d’un énoncé pour lui donner un effet rhétorique.

Exemple

« La vielle hypocrisie, je me souviens d’elle avec regret. » (Camilo Castelo Branco)

Étymologie d'anacoluthe

Le terme anacoluthe vient grec ancien ἀνακόλουθον anakólouthon (qui n’est pas à la suite de), composé du préfixe privatif ἀ-(ν) a-(n) et d'ἀκόλουθος akólouthos (qui suit, qui s’accorde). Il a été ensuite emprunté au bas latin « anacoluthon ».

Asyndète

Une asyndète est figure de construction caractérisée par la suppression de conjonctions de coordination dans l’ordre grammatical ou sémantique. De la sorte, on supprime délibérément les conjonctions qui normalement sont nécessaires dans la construction de la phrase, à la place, on utilise la ponctuation.

Exemple

« D’ailleurs son mollet charnu, saillant, pronostiquait, autant que son long nez carré, des qualités morales auxquelles paraissait tenir la veuve ...» (HONORÉ DE BALZAC, “Le Père Goriot”)

Entre mollet et charnu, l’auteur pouvait bien utiliser la conjonction et, mais il a préféré la virgule..

Étymologie d'asyndète

Le mot asyndète vient du grec asýndetos, composé par le préfixe “a”, qui indique la négation, et par le verbe syndéo, qui signifie “unir”, “lier”. Il signifie désunion, absence de liaison.

Polysyndète

La polysyndète est un procédé contraire à l’asyndète, elle consiste à multiplier les liens de coordination plus qu'il ne serait nécessaire.

Exemple
« Ce salon communique à une salle à manger qui est séparée de la cuisine par la cage d’un escalier dont les marches sont en bois et en carreaux mis en couleur et frottés. » (HONORÉ DE BALZAC, “Le Père Goriot”)

Parataxe

La parataxe est une ellipse du lien syntaxique (conjonction, adverbe de liaison) entre deux phrases ou propositions. Elle se traduit par la juxtaposition de deux propositions qui devraient normalement être unies par un rapport syntaxique de subordination. C’est une manière de construire des énoncés en juxtaposant leurs éléments sans spécifier les rapports qui les unis.

Exemple :

« D’accord. Mais pesez le mal et le bien. Dans mille ans d’ici, il fera verser des larmes ; il sera l’admiration des hommes. Dans toutes les contrées de la terre il inspirera l’humanité, la commisération, la tendresse ; on demandera qui il était, de quel pays, et on l’enviera à la France. Il a fait souffrir quelques êtres qui ne sont plus ; auxquels nous ne prenons presque aucun intérêt ; nous n’avons rien À redouter ni de ses vices ni de ses défauts. » (DÉNIS DIDEROT : “Le neveu de rameau”).

La proposition qui commence par "Il a fait", devrait être liée à la précédente par un adverbe car ou puisque. Tel n’est pas le cas, l’auteur a préféré d'utiliser la parataxe, c'est-à-dire faire l'abstraction du lien syntaxique.

On recourt souvent à la parataxe dans le langage oral. On la retrouve également dans les manchettes à la télévision.

Le procédé inverse à la parataxe s’appelle l’hypotaxe, elle consiste à spécifier le rapport syntaxique existant entre les parties de l’énoncé.

Exemple

« Ce salon communique à une salle à manger qui est séparée de la cuisine par la cage d’un escalier dont les marches sont en bois et en carreaux mis en couleur et frottés. » (HONORÉ DE BALZAC, “Le Père Goriot”)
L’auteur utilise plusieurs subordinations et une conjonction dans une même proposition.

Ellipse

Une ellipse est l’omission de certains éléments nécessaires à la compréhension d’un texte. L’ellipse permet d’accélérer la narration en supprimant certains mots ou événements.

Exemple

Paul va à l'église trois fois par semaine, Michel, lui ,deux fois. Dans la deuxième proposition il y a eu omission de "va à l'église"

Les lions de la Teranga sont ont gagné une fois les bleus, mais les éléphant de la Côte d'Ivoire, aucune fois. Dans la deuxième proposition il y a eu omission de "ont gagné les bleus"

Parallélisme

Un parallélisme est la reprise d'éléments symétriques au sein d'un énoncé. Il peut s’agir d’une reprise sonore, prosodique ou métrique.

Exemple

« Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte. » (Hugo, « À qui la faute ? »)

Figures de diction ou de sonorités

Une figure de diction est une figure dans laquelle on formule une idée ou un sentiment en recourant à une utilisation particulière de sons pour lui donner plus d’expressivité.

Allitération

Une allitération est une figure de sonorité qui consiste à répéter un son identique dans un énoncé. L’allitération est souvent utilisée quand il s’agit des sons consonantiques.

Exemple

« Ne cherche, ne regarde, et n'écoute que toi. » (Jean Racine, Esther)

Assonance

Une assonance est une figure de sonorité qui consiste à répéter une même voyelle dans un vers ou dans une phrase.

Exemple

« Éparses lieux en cent, sans secours, et sans guides. » (Jean Racine, Esther)

Paronomase

Une paronomase est une figure de sonorité qui consiste à rapprocher des mots ayant des sonorités semblables, mais qui ont cependant des sens différents.

Exemple

« Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville. » (Verlaine, « Il pleure dans mon cœur. »)

Homéotéleute

Une homéotéleute est la répétition d’un même son à la fin des mots, d’un vers, d'une phrase ou de ses parties constitutives. L’homéotéleute permet de mettre en valeur des termes répétés afin de créer soit un tout phonique cohérent, soit une harmonie imitative. Elle est proche de l'homéoptote qui consiste en la répétition d’un même cas grammatical.

Exemple

« Mon cœur était plein de ténèbres
Quand parut un jour nouveau.
Au loin, fuyez ombres funèbres
Devant un soleil beau ! »
G. Isely, Hyme “Dans mon âme un bon soleil brille”

« Élise – Ah! Valère, ne bougez d’ici, je vous prie; et songez seulement à vous mettre dans l’esprit de mon père.» ( Molìere : L’Avare)

Le terme homéotéleute vient du grec homoios ("semblable") et teleutê ("fin").

Figures d’insistance

Une figure d’insistance est une figure qui permet de mettre en relief une idée ou un mot par repétition pour rendre un discours expressif.

Anaphore

Une anaphore est la répétition d’un même mot au début d'une phrase, d’un vers ou d'un énoncé.

Exemple

« Paris, Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !… Charles de Gaulle, Discours à l’Hôtel de ville de Paris le 25 août 1944.

L’anaphore est fréquemment utilisée en grammaire où il est défini comme étant un procédé par lequel un mot ou un groupe de mots rappelle un autre mot ou groupe de mots déjà énoncé dans le texte (un antécédent).

Exemple
[...] « D'un juste étonnement, je demeure frappé.
Les ennemis des Juifs m'ont trahi, m'ont trompé.
J'en atteste du ciel la puissance suprême, [...] »
(Jean Racine : Esther)

Le pronom “en” substitue “m’ont trahi, n’ont trompé” dont il est l’antécédent.

Répétition

La répétition est l’emploi des mêmes mots plusieurs fois dans un vers, phrase ou proposition. On recourt à la répétition pour mettre en relief un mot ou pour donner du rythme.

Exemple

« Cet ami connaît mes alarmes,
Son amour guérit ma douleur,
Sa main essuie toutes mes larmes,
Doux Sauveur, doux Sauveur.» (
J. Oatman, Hymne chrétien “Mon seul ami c’est l’ami céleste”)

« Nul autre objet créé n’existait avant moi,
à part les éternels ; je suis éternelle.
vous, qui devez entrer, abandonnez l’espoir.»
(Dante (Comédie Divine)

L’anadiplose

L’anadiplose est la répétition du dernier mot employé dans une phrase, au début de la phrase suivante pour le mettre en relief.

Exemple :
« [...] Je suis un gardien de brebis,
Les brebis, ce sont mes pensées
Et mes pensées sont toutes sensations.[...] »
(Alberto Caeiro. Le Gardien de brebis)

Figures d’opposition

Les figures d’opposition sont des figures qui font intervenir dans un même énoncé, des idées contraires. Ce rapprochement d’idées dans un même énoncé permet de créer l’opposition entre elles en rapprochant les contraires ou en simulant la confusion des sentiments.

Antiphrase

L’antiphrase est un procédé qui consiste à employer un mot ou une phrase dans un sens contraire à son sens véritable. L'ironie repose souvent sur l'antiphrase.

Exemple

Beau cadeau d'aniverssaire, ma maison a été cambriolée.
On y roulait à 10 km à l'heure, on devait à chaque fois eviter ou entrer dans les nids de poules, la route était en parfait état.

Antithèse

Une antithèse est un rapprochement de deux idées opposées dans un même énoncé pour mettre en relief une opposition.

Exemple :

« C’est toujours le combat du jour et de la nuit. » (Hugo)
« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » (Corneille)

Chiasme

Un chiasme est une figure d’opposition qui consiste à disposer des termes de manière croisée suivant la structure AB / BA.

Exemple

« Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu. » (Hugo)
« Ces murs maudits par Dieu, par Satan profanés. » (Hugo)

Oxymore ou oxymoron

Un oxymore est une figure qui consiste à rapprocher dans un même syntagme deux termes de sens opposé.

Exemple

« Je serai ton cercueil, aimable pestilence. » (Baudelaire)
« C’était une merveilleuse grimace. » (Hugo)

Figures de substitution

Ces sont des figures de style qui permettent de remplacer des termes par d’autres dans le but de mettre en valeur l’expressivité du discours.

La métonymie

La métonymie est la désignation d’un objet ou d’une idée par un terme différent de celui qui lui convient. La compréhension se fait par analogie ou par relation de cause à effet. La métonymie peut se faire par désignation de :

  • un tout par une de ses parties : les ailes pour un avion ;
  • un objet par sa matière : un verre pour un récipient en verre ;
  • un contenu par son contenant : boire un verre pour dire boire le contenu d’un verre ;
  • un lieu par l’activité qui s’y pratique : un théâtre, une cuisine ;
  • une activité par l’instrument ou l’objet qu’on utilise : faire du piano, jouer aux cartes ;
  • une cause par l’effet qu’il produit : boire la mort pour boire le poison ;
  • un écrivain par son œuvre : lire un Flaubert ;

Périphrase

Une périphrase est une figure de substitution qui consiste à dire en plusieurs mots ce qu'on pourrait dire en utilisant un seul mot.

Exemple

Le pays au mile collines (le Rwanda).
Le premier jour de la semaine (lundi)
Il a perdu un membre supérieur. (une jambe)

La périphrase est une figure qui n’est pas toujours neutre, elle peut suggérer des connotations : apprécier ou déprécier une réalité, embellir, atténuer ou exagérer une réalité. Ainsi, la périphrase peut s’associer à d’autres figures de style comme par exemple la métaphore, l’euphémisme, la métonymie ou encore la synecdoque.

Exemple

Être habillé en tenue d’Adam (être nu). (euphémisme)
Le plus vieux métier du monde (la prostitution). (euphémisme)

La circonlocution est parfois utilisée comme synonyme de périphrase. Les deux termes présentent des nuances. La circonlocution désigne une ou plusieurs phrases qu’on emploie pour exprimer une idée qu’on pourrait exprimer par une courte phrase. La circonlocution peut être prise comme un refus, pour plusieurs raisons, d’aborder directement un sujet ; ce qui se traduit parfois par une tentative de noyer l’information dans des phrases lourdes.

Synecdoque

Une synecdoque est une figure du discours qui consiste à élargir ou à restreindre le sens d’un mot. C’est une forme particulière de la métonymie dans laquelle on prend une partie pour désigner le tout (ou l’inverse). Lorsqu’on prend une partie pour désigner le tout, on parle de la synecdoque généralisante. À l’inverse, il s’agit de la synecdoque particularisante.

Exemple

  • La Belgique a déjà joué una demi-final de la coupe de monde de football. (La belgique au lieu de l'équipe nationale de football de la Belgique) Il s'agit d'une synecdoque particularisante car on prend un tout pour l'une de ses composantes.
  • Avec la faillite du Camair, le Cameroun n'a plus des ailes. (ailes partie d'un avion prisses pour désigner l'avion). IIl s'agit d'une synecdoque généralisante car on prend une partie pour un tout.