Le capitalisme : 10 principales caractéristiques

Quelles sont les caractéristiques du capitalisme ?

Le capitalisme est défini comme un système basé sur la propriété privée des moyens de production, le marché libre et l'augmentation du capital. Depuis sa pleine implantation au XIXe siècle, grâce à la révolution industrielle, le capitalisme a acquis des modalités différentes dans chaque contexte historique.

Cependant, au milieu de la diversité de leurs expressions, le capitalisme présente un ensemble de caractéristiques essentielles à tous les modèles. En voici certaines d'entre elles.

1. La défense de la propriété privée des moyens de production

La propriété privée des moyens de production est au cœur du capitalisme et se réfère au droit du propriétaire d'exploiter les moyens à sa disposition pour générer un profit économique. Pour le capitalisme, c'est un droit qui garantit à la fois la croissance économique des individus et de la société ainsi que l'efficacité du système et la liberté des citoyens.

Le contrôle des moyens de production par les particuliers donne un certain équilibre entre les forces de la société civile avec celles de l'État, car il élève les citoyens au statut de propriétaires, d'investisseurs et de producteurs. Ce qui fait d’eux un pouvoir alternatif au pouvoir politique.

2. Le capital pour centre et objectif

L'accumulation de richesse ou de capital par le travail productif est le but et le centre du capitalisme. Cela concerne à la fois aussi bien l'enrichissement individuel que des associations à but lucratif.

Dans le capitalisme, le gouvernement crée les conditions socio-politiques visant à établir la croissance économique des entreprises privées et du pays en général, tout en maintenant un juste équilibre entre les classes sociales.

Dans le capitalisme, le revenu des entrepreneurs, des investisseurs et des actionnaires ne provient pas d'un salaire. Il provient plutôt de la rentabilité de l'entreprise, c'est-à-dire du rendement qui subsiste une fois que toutes les obligations récurrentes payées,y compris les salaires des travailleurs, les dividendes. Les investisseurs et les actionnaires reçoivent des bénéfices à travers les titres de créance, obligations, intérêts, etc.

3. Création des classes socio-économiques spécifiques

La société capitaliste est composée de la bourgeoisie (supérieure, moyenne, inférieure), du prolétariat et de la paysannerie. La haute bourgeoisie est celle qui contrôle les moyens de production, les médias, la terre, le secteur bancaire et financier. C'est cette classe qui perçoit la rente pour l'exploitation des moyens de production qui lui appartient.

La bourgeoisie moyenne peut occuper des postes administratifs, professionnels et/ou intellectuels. La petite bourgeoisie désigne le secteur des petits artisans, des commerçants, des fonctionnaires et des salariés de bas rang.

Le prolétariat constitue la classe ouvrière du secteur industriel (main-d'œuvre non qualifiée) et, enfin, la paysannerie, vouée à la production de la campagne.

4. Le capitalisme la mobilité sociale

Avant le capitalisme, toute personne née dans le contexte d'une certaine classe sociale était condamnée à y rester pour toujours. Contrairement à d'autres modèles économiques tels que le féodalisme, les systèmes esclavagistes ou totalitaires, le capitalisme permet l’ascension sociale. Ce qui signifie qu'une personne peut s'élever socialement en augmentant son capital, quelle que soit son origine.

5. Défense de la liberté d'entreprise et d'association

Se basant sur le droit de propriété sur les moyens de production, le capitalisme garantit la liberté d'entreprise et d'association, la liberté d'investir et de gérer une entreprise privée avec autonomie, la liberté de choisir la zone de travail, d'investir librement les ressources, de profiter des bénéfices, de fermer l'entreprise si nécessaire, etc..

6. Promotion du libre marché

Pour les capitalistes, la liberté du marché, c'est-à-dire la liberté d'évaluer les prix ou la valeur d'échange selon la loi de l'offre et de la demande est essentielle pour l'efficacité du modèle capitaliste.

Par conséquent, quel que soit le modèle du régime capitalisme, il y a toujours un combat actif contre le contrôle et l'ingérence de l'État dans la régulation des prix.

7. Le fondement sur la loi de l'offre et de la demande

Le modèle productif du capitalisme génère des biens et des services, qui à leur tour génèrent une offre et une demande à partir desquelles les prix sont convenus.

Le prix ou la valeur d'échange des biens et services est déterminé à partir de variables telles que la valeur d'utilité. La disponibilité de cet objet d'échange (qui a une valeur d'usage), c'est-à-dire la proportion entre le nombre spécifique de biens et services proposés et ceux demandés par les consommateurs, influe également sur le prix ou la valeur d'échange. Pour cette raison, si un produit de base se raréfie, son prix augmente.

8. Promotion de la concurrence

Si le système capitaliste est régi par la loi de l'offre et de la demande, la concurrence est générée entre les producteurs pour attirer l'attention du marché et obtenir de meilleurs profits. La concurrence permet de stimuler des prix plus favorables et des services et produits de meilleure qualité, ce qui implique qu'elle est en elle-même un facteur de croissance économique.

9. Reconnaissance de la liberté de travail

La croissance du capital dépend de la fabrication de biens de consommation à grande échelle et de l'offre de services. Pour que cela soit possible, il est nécessaire d'embaucher du personnel (ouvriers, personnel technique et administratif).

La relation de l'investisseur capitaliste avec l'ouvrier s'établit dans des conditions de liberté. Cela signifie que le salarié est libre d'accepter ou non l'emploi selon ses intérêts, ses obligations et ses capacités et, s'il l'accepte, il perçoit un salaire de base pour ses services, ce qui le libère de la servitude et favorise l’ascension sociale.

10. Le capitalisme préconise une ingérence minimale de l'État

Pour le capitalisme, l'État ne doit pas s'immiscer directement dans les affaires économique du pays, car son action peut entraver une croissance économique adéquate. Selon la doctrine, capitalise, l’État doit se limiter à une participation discrète, limitée à un arbitrage entre acteurs sociaux . Il doit assurer une administration adéquate des ressources obtenues par la production privée et abstenir absolue de l'ingérence de l'État.